Tables rondes 2012

Photo de groupe de collègues professionnels travaillant ensemble dans un laboratoire d’analyses cliniques
Chimiste clinique travaillant
Groupe de chimistes cliniques
Chimiste clinique en laboratoire
Chimiste clinique en laboratoire
Groupe de chimistes cliniques
Chimiste clinique travaillant sur ordinateur
Chimiste clinique en laboratoire

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Les tables rondes auront lieu mardi le 19 juin et mercredi le 20 juin. Une inscription au préalable est requise pour toutes les tables rondes. Le petit déjeuner est inclus dans le coût d’inscription de la table ronde (30$). La langue de présentation est indiquée, aucune traduction ne sera disponible.

Une table ronde renferme une présentation informelle du sujet par le présentateur, qui est suivie d’une discussion et d’un échange d’informations et de questions de la part des participants. Tous les participants sont encouragés à participer.

L’inscription aux tables rondes est limitée. Le maximum de participants est de 9 par table, en plus du présentateur.

MARDI LE 19 JUIN, 2012 – 7H30 à 8H30 MERCREDI LE 20 JUIN, 2012 – 7H30 à 8H30
RT 101 Analyse biochimique des phéochromocytomes (anglais) RW 201 La Vitamine D son utilité clinique et ses méthodes d’analyse (français)
RT 102 Utilisation des micro-ARNs comme outils diagnostiques : Illusion ou révolution ? (anglais) RW 202 Alcool et drogues d’abus (français)
RT 103 La salive : un spécimen biologique alternatif (anglais) RW 203 Électrophorèse capillaire à haute résolution (CZE-HR) des protéines sériques, son rôle élargi (anglais)
RT 104 La génération de rapports mensuels destinés aux gestionnaires infirmiers : pour une meilleure collaboration avec les utilisateurs des analyseurs de biologie délocalisés (français) RW 204 La recherche de sang dans les selles par la méthode au gaïac : à reléguer aux oubliettes ? (anglais)
RT 105 Recherche de sang dans les selles par technique immunochimique (SSi) : Adieu gaïac ? (français) RW 205 Examen perspectif du dosage à haute sensibilité de la troponine dans deux pays du Commonwealth (anglais)
RT 106 Les bio-marqueurs de l’inflammation : du laboratoire à la clinique (anglais) RW 206 L’incertitude de mesure : de la théorie à la pratique (anglais)
RT 107 Dépistage prénatal (anglais) RW 207 Optimisation du logiciel de gestion des analyses de biologie délocalisées par l’interfaçage avec les différents systèmes en vigueur dans un centre hospitalier (français)
RT 108 Evaluation de la maladie rénale chronique (CKD) : Créatinine, taux de filtration glomérulaire, albumine urinaire et plus : la réponse des partenaires de l’industrie aux besoins cliniques (anglais) RW 208 Le diabète et le rôle en évolution de l’HbA1c (anglais)

 

MARDI LE 19 JUIN, 2012 — 7H30 à 8H30
Les participants sont invités à se présenter au déjeuner à 7h
ET 101 Analyse biochimique des phéochromocytomes
Luce Boulanger
, Département de biochimie, CHUM-Hôpital St-Luc, Montréal
français Niveau : élémentaire
Les phéochromocytomes sont des tumeurs des cellules chromaffines secrétant des niveaux anormalement élevés d’épinéphrine ou de norépinéphrine. Ces hormones amènent une hypertension sévère épisodique ou chronique en provoquant une vasoconstriction artérielle périphérique. La dopamine est le précurseur de l’épinéphrine et de la norépinéphrine. La métanéphrine et la normétanéphrine sont respectivement les produits du catabolisme de l’épinéphrine et de la norépinéphrine. À leur tour, ces deux amines seront catabolisées en VMA (acide vanillylmandélique). Dans les phéochromocytomes, une ou plusieurs de ces amines, sinon toutes, seront élevées, et la mesure biochimique de ces analytes dans le plasma ou l’urine pourra donc contribuer au diagnostic et au suivi de ces tumeurs. Nous passerons en revue et discuterons des mérites relatifs des différentes méthodes analytiques de mesure, quant à leur sensibilité, leur spécificité et leur utilité clinique. Nous présenterons un algorithme d’investigation clinique en utilisation au CHUM (Centre hospitalier universitaire de l’Université de Montréal), centre de référence suprarégional pour le traitement des néoplasies surrénales.
Suite à cette session, les participants :
1) Auront passé en revue la biosynthèse et le métabolisme des amines biogéniques ainsi que la présentation clinique des phéochromocytomes.
2) Connaîtront mieux les différents tests biochimiques et leur utilité clinque dans le diagnostic et le suivi des phéochromocytomes.
3) Pourront intégrer les différents tests dans un algorithme clinique des phéochromocytomes.
ET 102 Utilisation des micro-ARNs comme outils diagnostiques : illusion ou révolution ?
Vincent DeGuire
, Montréal
français Niveau : élémentaire
Une nouvelle classe de bio-marqueurs a vu le jour ces dernières années et a fait son apparition dans les publications spécialisées. Plus de mille miARNs du génome humain ont été identifiés jusqu’ici. Ces petits ARNs comprennent une vingtaine de nucléotides et sont impliqués dans l’activité cellulaire du fait de leur effet inhibiteur sur le processus de traduction de gènes spécifiques. Plusieurs centaines de ces miARNs ont été identifiés et caractérisés dans tous les spécimens biologiques normalement utilisés en clinique, soit : le sang, l’urine, les selles, le liquide céphalo-rachidien. Comme ils sont impliqués dans l’expression des gènes, il n’est pas surprenant qu’on ait déjà rapporté des différences notables des profils d’expression dans plusieurs pathologies. La validité du concept a été démontrée pour plusieurs spécialités médicales et types de pathologie : oncologie, néphrologie, gastroentérologie, hématologie, cardiologie, maladies métaboliques, entre autres. Du point de vue du laboratoire, les miARNs sont des constituants plutôt robustes, généralement, ce qui modère les préoccupations pré-analytiques habituelles quant à leur dégradation, leur conservation, etc. La méthode de référence (« gold standard ») pour leur détection est le PCR quantitatif, mais plusieurs autres approches méthodologiques ont également été rapportées et utilisées dans nos laboratoires. Le but de cette table ronde est d’amener une discussion sur les aspects analytiques et cliniques de ces miARNs et de voir comment ils sont susceptibles d’améliorer les traitements médicaux. Ces bio-marqueurs sont relativement nouveaux et il faudra sûrement plusieurs études impliquant un plus grand nombre de patients pour assurer le plein potentiel de cet outil. Quoi qu’il en soit, il faut s’attendre à ce que ces analyses viennent frapper à la porte de nos laboratoires d’ici peu.
Suite à cette session, les participants :
1) Comprendront les principes fondamentaux des microARNs,
2) Réaliseront le potentiel des microARNs en diagnostic clinique,
3) Comprendront les particularités analytiques de leur détection et les défis à relever pour y arriver.
ET 103 La salive : un spécimen biologique alternatif
Ted Dunn,
Burlington
français Niveau : élémentaire
Cette table ronde passera en revue l’utilisation diagnostique de la salive dans le domaine des maladies systémiques. La salive peut être recueillie de façon non invasive et relativement facilement chez la plupart des individus, après un minimum d’entraînement. Le rapport coût-bénéfices de ce type de spécimen peut s’avérer supérieur pour les dépistages de masse, et peut être utile pour le diagnostic de certains désordres métaboliques, de néoplasies, de maladies infectieuses et de troubles endocriniens. L’intérêt de l’utilisation de la salive pour la pharmacovigilance et le dépistage des drogues d’abus ne cesse de croître.
Suite à cette session, les participants auront :
1) compris la composition de la salive,
2) vu différentes méthode de collecte de la salive,
3) discuté des avantages et inconvénients de la salive comme liquide biologique. 4) exploré les différentes applications cliniques de l’analyse salivaire.
ET 104 La génération de rapports mensuels destines aux gestionnaires infirmiers : pour une meilleure collaboration avec les utilisateurs des analyseurs de biologie délocalisés
Lyne Labrecque
, Centre hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal
français Niveau : élémentaire
L’implantation des lecteurs de glycémie avec connectivité, en combinaison avec un logiciel de gestion des analyses de biologie délocalisées, facilite grandement la gestion quotidienne de ces appareils, tant au niveau des réactifs, des utilisateurs que des résultats. Ces logiciels permettent également la génération de différents rapports, lesquels peuvent être utilisés pour le personnel du laboratoire, mais également être envoyés aux gestionnaires infirmiers afin que ces derniers fassent le suivi avec les utilisateurs de leur unité, service ou clinique.

Au Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), nous générons mensuellement deux principaux rapports qui sont envoyés aux gestionnaires infirmiers. Un premier rapport permet de compiler le nombre total de résultats de patient et de contrôle de qualité qui ont été réalisés sur l’unité, ainsi que les différentes irrégularités associées, par exemple un nombre trop importants de résultats STAT ou mal identifiés. Le deuxième rapport concerne les utilisateurs et inclus la liste des utilisateurs qui risquent de perdre leur droit d’utilisation des lecteurs de glycémie s’ils ne répondent pas à certains critères prédéfinis. Plusieurs autres rapports peuvent également être générés spécifiquement pour le laboratoire.

Dans cette session, nous discuterons donc des informations qu’il est souhaitable et possible d’aller chercher dans le logiciel de gestion des ADBD et comment il est possible de transmettre ces informations aux utilisateurs.

Suite à cette session, les participants pourront :
1) Comprendre les bénéfices associés à la génération de rapports destinés aux gestionnaires infirmiers.
2) Discuter des informations qu’il est souhaitable et possible d’extraire du logiciel de gestion des analyses de biologie délocalisées.
3) Évaluer les différentes façons de transmettre les informations extraites aux utilisateurs.
ET 105 Recherche de sang dans les selles par technique immunochimique (SSi) : Adieu Gaïac ?
Raymond Lepage
, Biron – Laboratoire médical, Brossard
français Niveau : intermédiaire
Le gouvernement du Québec annonçait en novembre 2010 le démarrage éventuel d’un programme de dépistage du cancer colorectal basé sur la recherche de sang dans les selles (SSi). Compte tenu des recommandations de la Société canadienne de gastroentérologie de 2010, il est hautement probable que la technique de dépistage utilisée sera une version immunochimique automatisée.

Cette table-ronde sera une occasion de revoir les caractéristiques de sensibilité et de spécificité du test au gaïac utilisé depuis toujours dans nos laboratoires et de les comparer avec la version immunochimique. Je présenterai également les caractéristiques opérationnelles de l’analyseur OC-80, un des systèmes présentement disponibles pour la recherche quantitative automatisée d’hémoglobine dans les selles incluant les résultats obtenus après 12 mois d’utilisation. Nous discuterons finalement de l’importance relative du SSi dans l’algorithme proposé par le gouvernement du Québec dans son programme de dépistage et de la pertinence de maintenir le test de gaïac traditionnel dans nos laboratoires.

Suite à cette session, les participants pourront
1) Évaluer de façon critique la performance du gaïac vs. lae SSi
2) Identifier les limitations cliniques des résultats négatifs et positifs du SSi
3) Situer le rôle du SSi vs la coloscopie dans le dépistage et le diagnostic du cancer colorectal
ET 106 Les bio-marqueurs de l’inflammation : du laboratoire à la clinique
Manuela Neuman
, In Vitro Drug Safety and Biotechnology, MaRS Discovery District, Toronto
français Niveau : élémentaire
Au cours de cette table ronde, nous passerons en revue trois domaines de recherche et de clinique représentant l’exploitation thérapeutique des cytokines. Tout d’abord, nous discuterons des progrès récents en ce qui concerne l’application clinique du facteur d’inhibition de la leucémie (LIF). Le LIF, une cytokine pléiotropique, possèdant des effets neurotrophiques puissants, et un recombinant humain sont en cours de développement pour le traitement des neuropathies périphériques. Il faut cependant bien comprendre les limitations de sa mesure au laboratoire clinique. Deuxièmement, nous décrirons les progrès obtenus dans la caractérisation d’un nouveau membre de la famille des facteurs de croissance vasculaires endothéliaux (VEGF). L’angiogenèse thérapeutique est de plus en plus envisagée comme traitement du carcinome hépatocellulaire, et les cytokines qui régulent l’angiogenèse, comme les membres de la famille de VEGF, suscitent beaucoup d’intérêt dans le domaine de l’oncologie hépatique, de même que dans les laboratoires cliniques. Finalement, nous décrirons une nouvelle classe de protéines intracellulaires (les suppresseurs des signaux de la cytokine, SOCS) qui pourrait jouer un rôle clé dans l’action de freinage du signal de la cytokine. En tant que régulateur du signal cytokine, ces molécules représentent une cible de choix pour la thérapie de l’hépatite virale. Le clinico-chimiste, tout comme le pathologiste clinique, doivent être impliqués dans le choix des méthodes de dépistage ainsi que dans l’utilisation des résultats.
Suite à cette session, les participants pourront :
1) comprendre les progrès rapides dans le développement des petites molécules régulatrices des cytokines, les facteurs de croissance et les chimiokines.
2) réaliser les progrès obtenus avec les nouvelles cytokines, leur développement comme bio-marqueurs diagnostiques, leurs effets thérapeutiques et leurs effets secondaires potentiels.
3) reconnaître les cytokines thérapeutiques présentement sur le marché, ainsi que leurs bloqueurs, employés dans une variété de conditions cliniques. 4) comprendre le rôle du biochimiste clinique et du pathologiste clinique dans le diagnostic de ces nouveaux domaines thérapeutiques.
ET 107 Dépistage prénatal
Mathieu Provençal,
biochimiste, Hôpital Maisonneuve-Rosemount, Montréal
français Niveau : élémentaire
Les programmes de dépistage font maintenant partie intégrante des normes de soins obstétricaux dans plusieurs pays, y compris le Canada, permettant d’évaluer le risque d’aneuploïdie chez le fœtus et les complications qui en découlent. Dans les années 80, plusieurs marqueurs sérologiques maternels ont fait leur apparition. En comparaison de l’évaluation basée, autrefois, exclusivement sur l’âge de la mère, le dépistage au deuxième trimestre basé sur les résultats de trois ou quatre de ces tests a démontré sa supériorité quant à la détection du taux de trisomie 21. Cependant, pour des raisons éthiques, le dépistage s’est déplacé, pendant la dernière décennie, au premier trimestre. De nos jours, une combinaison de tests biochimiques et de mesures par échographie a amélioré sensiblement la performance du dépistage au premier trimestre, si l’on la compare aux résultats obtenus avec la stratégie basée sur le deuxième trimestre. Il est de plus possible d’affirmer qu’environ 90% des fœtus présentant des aneuploïdies majeures peuvent être identifiés en utilisant une combinaison de l’âge de la mère, la clarté nucale, la sous-unité bêta de l’HCG sérique de la mère et le PAPP-A entre la 11ème et la 13ème semaine de grossesse. De plus, l’addition de nouveaux marqueurs utilisant l’échographie, tels que le ductus veineux et la régurgitation tricuspide, porte le taux de détection de la trisomie 21 à 96% tout en conservant un taux de faux positifs de 2,5%. Ces dépistages précoces amènent les obstétriciens à considérer maintenant une pyramide de soins. Pour arriver à mettre en place un programme de dépistage robuste, il faut évaluer plusieurs facteurs : taux de détection, taux de faux positifs, considérations éthiques et coût. Dans le futur, le dépistage prénatal se fera plutôt par des méthodes de dépistage des aneuploïdies fœtales basées sur la présence d’ADN fœtal libre dans le plasma maternel et il pourrait s’étendre à d’autres anomalies affectant la mère.
Suite à cette session, les participants pourront :
1) Peser le pour et le contre des différentes stratégies de dépistages prénataux (deuxième vs premier trimestre vs intégré)
2) évaluer les enjeux éthiques du dépistage prénatal
3) s’initier aux nouvelles orientations de dépistage non invasives.
ET 108 Evaluation de la maladie rénale chronique : créatinine, taux de filtration glomérulaire, albumine urinaire et plus : la réponse des partenaires de l’industrie aux besoins cliniques
Jack Zakowski
, directeur, affaires scientifiques, Beckman Coulter Inc.
français Niveau : élémentaire
Cette session fera une revue de la maladie rénale chronique, des développements récents par le NKDEP et l’IFCC pour améliorer le diagnostic et le suivi, et des réponses des manufacturiers de produits de diagnostic in vitro incluant les améliorations dans les tests de créatinine, albumine urinaire, cystatine C et autres tests de laboratoire. L’implantation d’équations telles que le MDRD ou autres pour l’estimation du taux de filtration glomérulaire sera aussi revue.
Suite à cette session, les participants pourront :
1) Créer des protocoles efficaces pour la mesure des marqueurs de maladie rénale chronique
2) Expliquer les facteurs nécessaires pour la standardisation des marqueurs de maladie rénale chronique
3) Évaluer et implanter des tests standardisés pour la maladie rénale chronique
4) Implanter un mécanisme approprié pour l’estimation du taux de filtration glomérulaire
MERCREDI LE 20 JUIN, 2012 – 7H30 à 8H30
Les participants sont invités à se présenter au déjeuner à 7h
RW 201 La Vitamin D son utilité clinique et ses méthodes d’analyse
Caroline Albert
, Centre hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal
français Niveau : élémentaire
Le dosage de la vitamine D (25-hydroxy-vitamine D) a connu un engouement au cours des dix dernières années. Cela peut s’expliquer en partie par le fait que plusieurs études observationnelles ont démontré un lien entre les niveaux de vitamine D et la santé osseuse. De plus en plus d’études font également ressortir des liens entre les niveaux de vitamine D et d’autres pathologies dont les maladies cardiovasculaires et le cancer. Toutefois, peu d’études randomisées contrôlées sont disponibles pour confirmer ces observations. La revue des évidences mises de l’avant par les études randomisées, sera effectuée dans le but de cibler les indications cliniques réelles du dosage et de la supplémentation en vitamine D. Les cibles thérapeutiques ne sont pas encore bien définies et demeure encore à ce jour controversées. Nous passerons en revue les recommandations de différents comités scientifiques sur le dosage et la supplémentation en vitamine D. Des efforts pour la standardisation et l’amélioration des dosages de vitamine D ont été nombreux et de nouvelles méthodes automatisées ont été commercialisées durant les deux dernières années. Le dosage de la vitamine D, effectué au CHUM par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC/MSMS), sera comparé à plusieurs méthodes automatisées. Les caractéristiques et avantages de chaque méthode seront présentés.
Suite à cette session, les participants pourront :
1) Conaitre les indications du dosage de la vitamine D ainsi que les différentes méthodes disponibles et leurs limitations.
RW 202 Alcool et drogues d’abus
Marie-Claire Bélanger
, Montréal
français Niveau : élémentaire
Le dépistage des drogues d’abus a d’abord été implanté dans un contexte médicolégal. Cependant, les cliniciens ont plutôt besoin maintenant d’un dépistage urinaire à but thérapeutique, permettant de fournir à leurs patients le meilleur traitement possible, en mesurant quantitativement les variations dans les niveaux des substances en cause. La différence principale entre le modèle médicolégal et le modèle thérapeutique réside dans le fait qu’on s’attend dans ce dernier cas à un résultat positif plutôt que négatif dans l’autre modèle. Dans le modèle thérapeutique, on s’intéresse à l’identification et la quantification des drogues et non à prouver leur présence. Le dépistage des drogues d’abus est une pratique commune dans les salles d’urgence. Cependant, l’interprétation des résultats est souvent difficile à cause des variations dans les seuils de détectabilité, du peu de sensibilité et de spécificité, et finalement du taux de faux positifs et de faux négatifs.

Nous passerons en revue les méthodes disponibles sur le marché, leur seuil de positivité et la durée de leur fenêtre temporelle de détection. L’accoutumance sera considérée comme un désordre cérébral montrant des signes et symptômes spécifiques. Nous montrerons que l’effet des drogues et de l’alcool sur le cerveau peut être mis en évidence par tomographie à émission de positrons (PET) et nous préciserons les changements causés par l’accoutumance. Nous expliquerons aussi pourquoi certains individus sont plus vulnérables à l’effet d’accoutumance. La reconnaissance des problèmes physiques découlant d’abus de drogues représente un véritable défi diagnostic. Certains patients cachent leur problème pour des raisons légales ou parce que leur problème de drogues masque un trouble psychiatrique sous-jacent. L’évaluation et la prise en charge des patients victimes d’accoutumance seront également discutées.

Suite à cette session, les participants pourront :
1) comprendre les limites des recherches de drogues en laboratoire.
2) se familiariser avec les signes et symptômes de l’accoutumance, les effets des drogues et de l’alcool sur le cerveau et la raison pour laquelle certains individus sont plus vulnérables aux effets d’accoutumance.
3) apprendre comment les médecins arrivent à poser un diagnostic d’accoutumance et comment le laboratoire peut leur venir en aide.
RW 203 Électrophorèse capillaire à haute résolution (CZE-HR) des protéines sériques : son rôle élargi
Jean-Pierre Émond
, département de biochimie, Hôpital Notre-Dame du CHUM, Montréal
français Niveau : élémentaire
Idée maîtresse : l’utilisation de l’électrophorèse capillaire à haute résolution (CZE-HR) des protéines sériques, l’interprétation professionnelle des résultats et un temps de réponse court offrent la possibilité de redéfinir aussi bien l’utilisation clinique de cette analyse que sa place dans le continuum des services diagnostiques. L’électrophorèse capillaire à haute résolution des protéines sériques permet la résolution d’une quantité de protéines en huit fractions. La quantification relative des protéines les plus abondantes est maintenant possible, directement à partir des données de l’électrophorégramme. Par exemple : glycoprotéine acide alpha-1, antitrypsine alpha-1, haptoglobine, macroglobuline alpha-2, complément C3, transferrine et IgA. Cette table ronde permettra aux participants de discuter divers patrons d’électrophorèse CZE-HR illustrant différentes pathologies, accompagnés des données du laboratoire des protéines. Les valeurs de références du CHUM, déterminées rétrospectivement, seront présentées. De plus, l’effet des interférences les plus courantes seront illustrées et discutées. Notre point de vue sur le rôle élargi de cette analyse comme élément des services diagnostiques de première ligne fera l’objet d’un débat avec tous les participants..
Suite à cette session, les participants pourront
1) interpréter des cas cliniques d’électrophorèse des protéines CZE-HR
2) décrire l’utilité clinique des informations obtenues grâce à cette analyse pour mieux décrire l’état clinique sous-jacent.
3) décrire l’influence des substances interférentes ou de certaines conditions cliniques sur les patrons d’électrophorèse.
RW 204 La recherche de sang dans les selles par la méthode au gaïac : à reléguer aux oubliettes ?
Joel Goodman
, Laboratoires Dynacare, Brampton
français Niveau : intermédiaire
Dans plusieurs provinces ou territoires, le test de recherche de sang dans les selles par la méthode au gaïac (g-FOBT) est utilisé dans le cadre de programmes de dépistage du cancer colorectal. L’analyse des publications sur le sujet, menée avec les meilleures intentions par différents groupes, reste non concluante quant à l’efficience de cette méthode comme outil de détection du cancer colorectal. Ceci est dû principalement à la variabilité des paramètres mesurés. Par conséquent, toute comparaison entre différentes méthodes de dépistage, telles que l’immunochimie, l’imagerie ou la génétique s’avère très difficile à évaluer. Puisque le programme ontarien g-FOBT pour le dépistage du cancer colorectal est en place depuis quatre ans, nous voyons bien que cette méthode s’éloigne clairement des qualités d’un test visuel simple, tel le test par bandelette, ou une recherche de drogue, qui fournissent, eux, un résultat positif ou négatif tranché. Dans la plupart des laboratoires, commerciaux ou hospitaliers, on constate a) une formation inadéquate du personnel, b) l’absence de vérification régulière de la compétence des opérateurs c) une procédure opératoire ne reflétant pas les meilleures pratiques disponibles d) un contrôle interne inadéquat du g-FOBT et l’absence de contrôle externe valable e) l’impossibilité pour les laboratoires de surveiller la qualité de leur méthode aussi bien par des comparaisons inter-laboratoires qu’inter-technologiste, ne disposant pas d’indicateurs de performance. Cette situation est surprenante, considérant que le test est utilisé de routine pour le dépistage d’un des cancers les plus facilement traitables, un test qui guide souvent le choix des traitements. Pour que le g-FOBT soit utilisé de façon efficace, il faudrait en obtenir les meilleures performances possibles. Nous ne pourrons y parvenir qu’en appliquant à cette analyse les outils d’évaluation de performance que nous connaissons pourtant déjà très bien, mais que, pour une raison ou une autre, nous n’avons pas pensé à appliquer à cette analyse jugée simpliste.
Suite à cette session, les participants pourront :
1) Mettre en place un programme d’assurance qualité utilisant un produit à base de matrice.
2) Mesurer les indicateurs de qualité
3) Améliorer la fiabilité de ce test peu coûteux mais de grande valeur pour le dépistage du cancer.
RW 205 Examen perspectif du dosage à haute sensibilité de la troponine dans deux pays du Commonwealth
Pete Kavsak
, McMaster University & Juravinks Hospital and Cancer Centre, Hamilton
Peter Hickman, Australian National University Medical School, et ACT Pathology, Garron ACT Australia
français Niveau : intermédiaire
Le dosage de la troponine à haute sensibilité (hs-cTn) continue de produire un impact majeur sur les soins cliniques et au sein des laboratoires. Cette table ronde fera un examen perspectif de ce test, de son utilisation au Canada et en Australie et discutera des nouveaux mécanismes, de la question des populations et de l’orientation future dans ce domaine.
Suite à cette session, les participants pourront :
1) Apprécier différentes perspectives sur le dosage de la troponine à haute sensibilité (hs-cTn) quant au seuil de positivité, et les variations résultant d’un dommage myocardique.
2) Comprendre que le hs-cTn peut avoir un rôle utile en dehors du contexte d’urgence.
3) Réaliser que plusieurs mécanismes sont responsables de l’élévation du niveau de hs-cTn.
RW 206 L’incertitude de mesure : de la théorie à la pratique
Isolde Seiden-Long
, Département de chimie, Gamma-Dynacare Medical Laboratories, Brampton
français Niveau : intermédiaire
L’incertitude de mesure représente l’évaluation quantitative du niveau de confiance qu’un laboratoire peut avoir quant à la justesse analytique d’un résultat rapporté. En septembre 2007, l’agrément des laboratoires de l’Ontario (OLA) a fait part aux laboratoires de sa province de ses attentes en regard de la traçabilité et l’incertitude de mesure, dans le but d’aligner les exigences d’OLA sur la norme ISO 15189. Pour se conformer à cette exigence, tous les laboratoires doivent prendre en compte la section IV.8.3 calibration/traçabilité et VI.8 mesure de l’incertitude. En décembre 2011, OLA a publié un document de référence expliquant les méthodes disponibles pour la détermination de l’incertitude de mesure (1). L’approche « verticale » est favorisée pour les tests de biologie médicale de routine, étant donné que les données nécessaires au calcul sont déjà disponibles. Cette méthode utilise l’information provenant de l’évaluation de la performance analytique, tels que les résultats des contrôles internes et externes, pour en arriver à estimer l’incertitude reliée à un résultat rapporté. Pendant l’intervalle de quatre ans entre l’annonce des exigences d’OLA et la publication du document-guide en 2011, nous avons réalisé que notre personnel avait besoin d’un outil pour le calcul de l’incertitude de mesure pour l’aider à compléter ces calculs (2). Pour cette session, nous discuterons des problèmes rencontrés dans l’application de cet outil, et de la stratégie de son implantation chez nous.
i) Sélection des données de contrôle de qualité
ii) sélection des données de référence
iii) comment vérifier la validité de la mesure d’incertitude.
iv) pourquoi les résultats diffèrent-ils d’un lieu d’analyse à l’autre même si la méthode et la plateforme d’analyse sont les mêmes ?
v) que faire de ces calculs, maintenant ?
Suite à cette session, les participants pourront :
1) décrire comment la sélection des données influence les résultats de l’évaluation de l’incertitude de mesure
2) Identifier quand le calcul de l’incertitude de mesure, pour un test donné, reflète fidèlement le niveau de confiance dans la justesse d’un résultat de laboratoire.
RW 207 Optimisation du logiciel de gestion des analyses de biologie délocalisées par l’interfaçage avec les différents systèmes en vigueur dans un centre hospitalier
David Surprenant
, Montréal
français Niveau : élémentaire
Selon les normes sur les analyses de biologie délocalisées (ADBD) d’Agrément Canada, une série de mesures sont nécessaires afin de s’assurer de la qualité de celles-ci. Parmi ces mesures se retrouve la traçabilité tant au niveau de l’utilisateur, du patient, des réactif et des résultats. Pour faciliter ce suivi, les fournisseurs d’analyseurs en connectivité mettent à la disposition des laboratoires un logiciel de gestion prévu à cet effet. Malgré les nombreux avantages liés à ce système, l’interfaçage des différents systèmes déjà présents dans le milieu se révèle un atout majeur permettant de minimiser les entrées manuelles qui consomment beaucoup de temps et de maximiser un traitement des données rapide et précis.

Le logiciel de gestion des ADBD Cobas IT (Roche Diagnostics) a récemment été implanté au Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) pour faire la gestion des 375 lecteurs de glycémie capillaire ACCU-CHEK Inform II. Dès l’implantation, ce logiciel a été interfacé aux différents systèmes de gestion déjà présents, lesquels permettent le suivi du mouvement des patients (ADT), du profil des utilisateurs (registre des intervenants) et le transfert des résultats vers le dossier patient informatisé (Oacis). Au cours de cette table ronde, j’exposerai en détails les différents systèmes interfacés au logiciel de gestion des ADBD. Je discuterai des avantages d’un tel interfaçage, des difficultés rencontrées lors de l’implantation ainsi que des solutions trouvées.

Suite à cette session, le participant aura :
1) Une meilleure compréhension du processus d’implantation d’analyseurs en connectivité et d’un logiciel de gestion des ADBD.
2) Une meilleure compréhension des interactions entre les différents systèmes impliqués dans les ADBD au CHUM.
3) Une meilleure compréhension des avantages liés à l’interfaçage des différents systèmes.
RW 208 Les diabète et le rôle en évolution de l’HbA1c
Jack Zakowski
, directeur, affaires scientifiques, Beckman Coulter Inc.
français Niveau : élémentaire
Cette session fera une revue du diabète comme maladie (incidence, épidémiologie, diagnostic, complications) et présentera le rôle des tests de laboratoire avec une emphase sur les lignes directrices récemment revues, et sur les nouveaux critères pour la mesure de l’HbA1c, incluant la standardisation et les exigences d’assurance qualité.
Suite à cette session, les participants pourront :
1) Définir l’incidence et l’épidémiologie, ainsi que les types de diabète
2) Évaluer l’utilité des marqueurs de laboratoire pour le diagnostic du diabète
3) Décrire les plus récentes lignes directrices pour l’utilisation de l’HbA1c